Chaque année, le 6 décembre, nous soulignons la Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes, en mémoire des 14 femmes tuées à l’École polytechnique de Montréal.
Encore aujourd’hui, des femmes et des personnes bispirituelles, trans, non binaires et de genre non conforme de partout au pays sont toujours victimes de violence fondée sur le genre. Selon Statistique Canada, plus de 40 pour cent des femmes ont vécu une forme de violence conjugale dans leur vie.
Les femmes et les personnes bispirituelles, trans, non binaires et de genre non conforme sont plus susceptibles d’occuper des emplois nécessitant un contact avec le public et sont souvent aux prises avec la violence exercée par des tiers. Depuis 2020, le nombre de femmes ayant quitté la population active est dix fois plus élevé que chez les hommes.
Gail Budgell, représentante des femmes de Terre-Neuve-et-Labrador de l’AFPC-Atlantique, est catégorique : « Non, c’est non. Aucune forme de violence ne sera tolérée. Qu’il s’agisse de violence sexuelle, économique, émotionnelle, psychologique ou physique, protégez-vous et vos proches, et votre syndicat s’occupera de protéger vos droits au travail. Rien n’excuse la violence faite aux femmes. Rien. »
Face à la montée de la violence fondée sur le genre, les syndicats s’unissent pour prévenir et combattre toute forme de violence et de harcèlement au travail. Et ils s’attendent à ce que les employeurs fassent de même. Les syndicats continuent de défendre les intérêts des femmes en négociant de bons salaires pour tout le monde, en tentant d’éliminer les inégalités salariales et en luttant pour obtenir plus de possibilités d’emplois à temps plein, de congés payés et d’avantages sociaux, ainsi qu’une meilleure stabilité d’emploi qui bénéficie non seulement les personnes salariées, mais aussi leurs familles.
L’AFPC-Atlantique continuera de lutter pour éliminer le harcèlement au travail et pour assurer la sécurité de toutes les personnes salariées.
« Aujourd’hui, souvenons-nous des personnes qui ont vécu de la violence fondée sur le genre, de celles qui ont été tuées uniquement en raison de leur genre », déclare Jackie Ellis, représentante des femmes des Maritimes de l’AFPC-Atlantique. « Le 6 décembre, je prends part à une vigile dans ma communauté, pour me recueillir et réfléchir. Il faut sensibiliser les gens au fait que la violence fondée sur le genre existe toujours et qu’elle est inacceptable, dans l’espoir d’inspirer ne serait-ce qu’une seule femme à améliorer sa situation. »
Participez à une vigile près de chez vous ou à l’une des journées d’activistes restantes (en anglais seulement). Luttons pour mettre fin à la violence fondée sur le genre. Rappelons-nous les 14 femmes qui ont été tuées à la polytechnique le 6 décembre 1989.
In memoriam
Geneviève Bergeron
Hélène Colgan
Nathalie Croteau
Barbara Daigneault
Anne-Marie Edward
Maud Haviernick
Barbara Klucznik Widajewicz
Maryse Laganière
Maryse Leclair
Anne-Marie Lemay
Sonia Pelletier
Michèle Richard
Annie St-Arneault
Annie Turcotte