Table ronde sur la vérité et la réconciliation de l’AFPC-Atlantique
L’AFPC-Atlantique a organisé une table ronde sur la vérité et la réconciliation dans le cadre de l’École syndicale de l’Atlantique qui avait pour thème « Rebâtir en mieux ensemble : une école syndicale pour les militantes et militants qui travaillent en solidarité ». La table ronde était animée par deux représentants régionaux autochtones de l’AFPC, Alex (Vital) Stuit et Geneviève Babineau qui, par souci d’équilibre, ont offert un point de vue autochtone masculin et féminin.
On retrouvait à la table ronde trois chefs Mi’kmaq de l’Île-du-Prince-Édouard (Î.-P.-É.) et les personnes gardiennes du savoir de leurs collectivités (aînés). Par respect (et pour honorer les protocoles traditionnels), les personnes gardiennes du savoir ont été invitées à s’asseoir aux côtés de leur chef respectif sur la scène. Le chef Roderick « Junior » Gould et le gardien du savoir Stephensen Joe représentaient la nation Abegweit. La cheffe Darlene Bernard et le gardien du savoir Kipten James Bernard représentaient la nation de l’île Lennox. La cheffe Lisa Cooper et la gardienne du savoir Louise Lamothe représentaient le Conseil autochtone de l’Î.-P.‑É.
La table ronde, qui a porté sur la réconciliation et le processus du traité de paix et d’amitié, a commencé par une discussion sur l’importance des traités. Les panelistes ont comparé ces textes à la constitution canadienne, puisqu’ils font office de droits et de lois pour les peuples autochtones sur le territoire. Ils ont précisé que les traités favorisent la paix et l’amitié et qu’ils sont à la base de divers accords adoptés entre les Autochtones et les colonisateurs au Canada.
Avant la période de questions, les personnes invitées ont discuté d’une question très importante, celle de la réconciliation de l’histoire commune. Il en est ressorti que la vérité précède la réconciliation, et qu’on doit la décortiquer, puisqu’elle n’est pas la même pour chaque personne ou chaque famille. On a aussi précisé que l’histoire n’a été enseignée que d’un seul point de vue dans les écoles, et qu’il faut donc offrir un meilleur accès à l’information sur l’histoire des peuples autochtones afin de changer l’avenir pour l’histoire de demain.
La table ronde s’est terminée par une période de questions pour les observateurs présents. Un membre a demandé : « Comment pouvons-nous célébrer, promouvoir et appuyer le Mois national de l’histoire autochtone en juin, et la Journée nationale des peuples autochtones le 21 juin? » Les panellistes ont répondu que l’on peut participer à des célébrations et à des activités sur les réserves autochtones, afficher des pancartes, participer à des formations et faire la promotion de séminaires et d’ateliers auprès de ses collègues et employeurs.
Juin est le Mois national de l’histoire autochtone. Il est important pour l’AFPC‑Atlantique de profiter de cette occasion pour célébrer les réalisations uniques et l’histoire des Premières Nations, des Métis et des Inuits partout au Canada. Grâce à la table ronde, nos membres ont pu en apprendre davantage sur la vérité et la réconciliation, et nous espérons que tous et toutes prendront à cœur le travail de réconciliation, non seulement ce mois-ci, mais à longueur d’année.