Impasse dans les négos au gouvernement du Nouveau‑Brunswick : le SPAS demande la conciliation

Après deux ans de vaines tentatives de négociation avec le gouvernement provincial, le Syndicat du personnel d’administration scolaire (SPAS) demande la conciliation. Il représente le personnel des transports, des établissements, de la comptabilité, des TI et des programmes communautaires et de soutien aux élèves. Travaillant en coulisse dans les écoles, ces personnes offrent aux élèves un service de transport sécuritaire, un milieu d’apprentissage sûr et sain, et des services de soutien adéquats. Or, la plupart d’entre elles travaillent de longues heures sans recevoir de rémunération adéquate pour les heures supplémentaires accumulées ni de prime de disponibilité.

Le gouvernement du Nouveau-Brunswick n’a donné suite à aucune des principales revendications des membres du SPAS. Son système de classification des postes n’étant ni transparent ni imputable, le personnel n’est pas payé à sa juste valeur. La plus récente proposition salariale de l’employeur – une hausse de 2 pour cent par année sur cinq ans – est bien inférieure à celle qui a été faite à leurs collègues membres du SCFP pour la même période. Compte tenu du taux d’inflation qui avoisine les 8 pour cent, accepter une telle proposition équivaudrait à une baisse de salaire pour les membres du SPAS.

Voilà pourquoi le syndicat n’a eu d’autre choix que de demander la conciliation. Les membres du SPAS n’accepteront rien de moins que ce que reçoivent leurs collègues de l’administration scolaire. Et ils ne concluront aucune entente tant que l’employeur n’aura pas donné suite à leurs principales préoccupations.

Des réunions de mobilisation des membres ont eu lieu partout dans la province du 29 août au 2 septembre afin de se préparer à la conciliation et pour discuter d’éventuels moyens de pression. L’équipe de négociation participera à une réunion de conciliation le vendredi 23 septembre.

« Bien entendu, l’idéal serait de parvenir à une entente juste et équitable sans avoir recours à un arrêt de travail », a expliqué Michael White, président de la section locale. « Or, jusqu’à présent, le gouvernement provincial a montré bien peu de respect envers les membres du SPAS, qui ont travaillé sans relâche durant la pandémie afin de maintenir les écoles ouvertes et de réduire au minimum les effets défavorables sur l’apprentissage. C’est frustrant de constater qu’il ne reconnaît pas la valeur du travail de nos membres, et ceux-ci sont fatigués d’être sous-estimés. Chose certaine, nos membres ne baisseront pas les bras, surtout pas après tout ce qu’ils ont surmonté au cours des deux dernières années! Les élèves, leurs parents et le personnel enseignant comptent sur eux au quotidien. Il est temps que l’employeur en tienne compte. »